ADAM DELATOUR

Publié le par idem-mag.over-blog.com

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Illustrateur de rêve, Adam s’amuse de  l’univers où l’imaginaire règne en maître. Ce jeune artiste, originaire de Sète, explore la sphère entre le monde des enfants et celui des adultes pour illustrer ses contes pour petits (ou grands). Escapade picturale aux pays des songes.


 « Quand j’étais petit je pensais que mes chats avaient une vie et un travail en dehors de la maison », nous confie Adam, autour d’une tasse de thé. Déjà, haut comme trois pommes, il aimait dessiner tout ce qui lui passait par la tête ; ou entre les mains. Cette attirance pour le dessin s’est ensuite accrue au fil du temps, du lycée aux arts appliqués où il expérimente l’illustration. L’écho à cette passion tout juste révélée, il le trouve dans une école en Belgique. Pendant trois ans, cet artiste en herbe se forme, affine son trait et son style : le conte.
Une fois quittés les bancs de l’école, ce jeune novice rentre dans l’hexagone plusieurs projets sous le bras mais se heurte aux difficultés de débuter dans les milieux littéraires et artistiques : « Quand on a peu de contacts et pas de com’ c’est difficile de percer ». Après plusieurs refus, Adam parvient à signer dans une maison d’édition un premier livre pour enfants qui vient tout juste d’être publié. En parallèle, il travaille sur le logo et l’enseigne d’un salon de thé à Montpellier, « Si le thé m’était conté », où sont exposées une trentaine de ses œuvres. Certaines, créées pour l’occasion, sont non sans rappeler l’œuvre de Lewis Caroll qui relate le rêve complètement loufoque d’Alice. Loufoques comme les intitulés des tableaux : Muse-Lierre/ Corne Muse/ Do dièse, Mi graine/ Muse araigne, etc.
Avec verve, Adam se joue des mots comme des songes. Et s’il ne cite aucun artiste, il se réfère tout de même au surréalisme qui transparaît dans ses dessins. Il expérimente ainsi la peinture automatique, tout comme l’écriture automatique. Au réveil, encore empreint des bribes de ses rêves, il couche sur le papier les improbables scènes et constructions de ses voyages oniriques : des animaux, des objets, des femmes-placard, des poupées russes et des longues vues. Des scènes imaginaires ou réelles, il puise son inspiration. Tout ce bric-à-brac agencé au fil des pensées prend vie grâce à une maîtrise fine de l’aquarelle. Vaporeuse, celle-ci révèle le souvenir embrumé encore difficile à distinguer. Le rêve se veut palpable mais jamais atteint. Sans cesse il nous échappe…

 

 

Propos recueillis par Elodie Cabrera

 

 

Exposition jusqu’à fin avril au salon « Si le thé m’était conté », 12 rue Saint-Firmin, Montpellier.
http://adam-et-les-oiseaux. Ultrabook.com
http://estomac-et-crocodiles.blogspot.com

Publié dans Interviews ap.

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