Merce Cunningham Dance Compagnie

Publié le par idem-mag.over-blog.com

Tournée d’adieux


Après une 1ère venue en 2008 et la disparition du maître en juillet 2009, les héritiers de Merce Cunningham sont de retour à Nîmes pour 1 concert + 1 soirée hommage avec 3 pièces majeures + 2 masterclass. Attention évènement ! CAGE CUNNINGHAM PHOTO
Tout commence avec un concert de Takehisa Kosugi, le directeur du comité musical de la Merce Cunningham Dance Company, qui sera accompagné de David Behrman aux machines électroniques. Ces deux membres revisitent l’œuvre de Cage pour le chorégraphe. Une musique complexe, minimaliste, qui peut déclencher un état second voire une catharsis complète, tant chez le danseur que chez le spectateur. Bruitistes, hypnotiques, les compositions sérielles vous aspirent ou vous pulvérisent. Il faut alors se laisser aller au vertige des nappes atmosphériques, passer le mur du son pour voler sans aile avec les danseurs aériens. Il n’y a pas de message, c’est ce que vous voyez et sentez qui compte.

 

La révolution selon Cunningham
Cage/Cunningham, un couple phare de l’avant-garde américaine, se sont associés sans faire de concession mutuelle. Dans les années 50, Cage devient le directeur musical de la première compagnie de Cunningham. Les happening de l’époque comptaient 1 danseur (Cunningham), 1 voix (Cage), 1 pianiste (David Tudor) et 1 peintre (Rauschenberg). Dans les années 60, les 2deux disciplines majeures (musique/danse) se radicalisent, le son impulsant une véritable déconstruction chorégraphique. Le maître du silence et celui du mouvement évoluent en totale indépendance, mais tous deux sont mus par le même goût de l’aléatoire, par une volonté iconoclaste. Les interprètes, eux, perdent leur repère, doivent rester souples, s’inventer, improviser.
Aujourd’hui, la compagnie pourrait continuer à expérimenter tout en restant fidèle aux préceptes du maître. Elle préfère reprendre des œuvres marquantes et se dissoudre. Manière de rendre hommage et de rappeler la révolution initiée par Cunningham, l’avènement du hasard en danse.

 

 

Patricia Bussy

 

 

-    Cage – Cunningham, 16 mai, Concert au Carré d’Art (20 h)
-    Merce Cunningham Dance Company, 17 mai (20 h) et 18 mai (19 h) au Théâtre municipal de Nîmes, 3 chorégraphies : Pond Way/Brian Eno (1998), Quartet/David Tudor (1982) ; Souddance/John Cage (1975), tarif : 32 €.
-    Masterclass avec Robert Swinston, assistant chorégraphique de Cunningham, 16 mai de 17 h à 19 h et 18 mai de 10h à 12h, studio de danse du théâtre de Nîmes. Inscription 04 66 36 65 00

Publié dans Focus d.

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